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Le règne des Kartofeln, au sixième jour.

Rêves partagés et folie consumée, comme ces mots volants en un cercle de vautours autour des jours entourant ces nuits plus blanches que le Soleil vu de la Lune, ces mots choyant dans leur agressive douceur sur mon écran blafard. L'auteur ci-écrivant se voudrais faire partie de la littérature française. Et si vous n'aimez pas son style, il vous emmerde.

Le règne des Kartofeln #6

Publié le 25 Septembre 2012 par R.A.W in Discours épistolaire

Au crépuscule du sixième jour

Ramses.
Face à l'adversité
Debout sur un trône déchu
Dans une salle dévastée
A la chute du règne des Kartofeln
Là.

Lothorial
Dans un lit surpeuplé
Au palais de la luxure
En l'empire du péché
Loin.

 

Lecteur,

 

   Le soleil se couche sur le règne des Kartofeln. Demain sera un autre jour. Ce blog ne sera plus, et de ses écrits aucune trace ne restera. Je serais peut-être mort - le suicide est lâche, aussi dans la lâcheté faut-il songer à se faire Art. Peut-on s'ouvrir les veines avec une corde de violon électrique ? la corde de mi à mes côtés m'aidera à en trouver la réponse. Enfin ce n'est pas de cela que je compte vous parler ici. Que je meurs ou non, quelle importance ? Je ne publierais plus, quoiqu'il en soit.

 

  Tu sais, lecteur - me puis-je te tutoyer ? au fond auteur et lecteur n'ont pas une relation si anodine - je ne crois pas que mes écrits valent la peine que tu les lises. Si tu découvre ce blog ce soir, avant que tout soit supprimé, ne te fatigue pas à lire le reste. C'est plat, inintéressant, fade. De poèmes vides d'originalité en nouvelles vides d'action, je ne vois pas ce qui pourrais, de quelque manière que ce soit, te pousser à lire ça. C'est sûrement pour ça que personne ne les lit, d'ailleurs je suis sûr que je ne m'adresse à personne, que cet article va disparaitre sans avoir connu d'autre regard que le mien.

 

  La musique de Magma m'emporte, les rythmiques de Mekanïk Destruktïw Kommandöh me font déjà voir un autre monde. Mourir dans son écoute de la musique, disparaître dans la beauté d'un chant, n'est-ce pas une mort magnifique pour un homme comme pour un écrit ?

 

  Au fond, je songe à cette expérience. Vingt-neuf articles de ma main, en quatre mois, plus les cinq épisodes des Mémoires d'un Zelkiénien, et quatre papiers de "Presque l'auteur", trente-huit articles en tout, de juin à septembre 2012, en ce sixième jour du règne des Kartofeln, mais le Soleil s'est couché et nul septième jour ne se lèvera ici. Et bien que nul ne lise mes articles, ce fut pour moi quatre mois très riche, car j'y appris de moi-même bien plus que je ne le pensais. Mais je n'écris pas ici pour y dévoiler ma vie, qui de toute façon s'achevera bientôt.

 

  La Zheul de Magma enrichit les réflexions de nuances et les couleurs d'intelligence. Au fond, pourquoi rayé l'existant parce que celui ne plaît pas, ou n'attire pas, ou n'intéresse pas ? Si nul ne s'y intéresse, en quoi est-ce une raison de ne pas le laisser vivre et évoluer, seul et en vue du curieux qui un jour s'y arrêtera ? Pourquoi le temps s'écoulerait-il sans que l'homme écrivant n'y puisse agir ?

 

   Demain sera sixième jour. Pour toujours. Et mes écrits vivrons encore - lus ou non.

 

            Marche droit - Ramses Armand Wulfric D., fils de Personne et Prince du Mot ! KUCF

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